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Séance de rattrapage : petit concentré d’infos marketing, digitales et data, en décalé. Le catch up c’est maintenant.

 

Condition hum-AI-ne

« Je ne m’inquiète pas de savoir si les machines vont remplacer les hommes, mais je veux plutôt savoir qui seront les hommes qui contrôleront ces machines. » déclare Nicolas Miailhe, co-fondateur et président de The Future Society. Sa réflexion est tirée d’un rapport qui plaide pour la convergence des intelligences biologiques et artificielles afin de « réinventer la condition humaine ». Comment ? En posant les bases d’une gouvernance de l’IA à l’échelle mondiale. Cela doit passer par la création d’un GIEIA (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution de l’IA), sur le modèle du GIEC. Les questions de climato-comptabilité, de compétitivité vs. privacy sont également abordées dans cette interview passionnante. Et pour compléter sur le sujet, quelques chiffres intéressants sur l’état des investissements dans les technos d’Intelligence Artificielle.

 

Bastille numérique

Autre interview qui vaut le détour, celle de Sébastien Soriano, Président de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). Le gendarme des télécoms revient sur les enjeux de la domination de GAFA, la réalité des plateformes et les conséquences de leur monopole sur l’économie numérique. Il plante un décor prérévolutionnaire en déclarant  « ces plates-formes sont en quelque sorte les nouveaux féodaux, qui exercent leur pouvoir via un mécanisme de servitude volontaire »…Flippant, mais il ne s’arrête pas au simple constat.  Sébastien Soriano prône une « dissolution progressive des points de concentration d’internet, qui permette de redistribuer le pouvoir dans le réseau et à des alternatives d’émerger ». Il se projette dans l’internet de demain ou les terminaux prendront le pouvoir, et une régulation s’imposera pour ne pas ployer sous le joug des GAFA. Parmi, les propositions : standardisation, neutralité du net et dégroupement des données. Aux aaarmes !

 

Fail-book

Encore un gros FAIL à mettre à l’actif de Facebook. 50 millions de comptes piratés par des hackers engouffrés dans une faille de code pour prendre le contrôle des mises à jour de statut, téléchargements d’images, messageries, entre autres. Le réseau social devrait notifier officiellement tous les utilisateurs touchés. Quelques mois plus tôt, Marko promettait : « Nous avons la responsabilité de protéger vos données; si nous manquons à ce devoir, nous ne méritons pas de vous servir. »…

Et dans la série GAF(-FES-)A, chaque semaine apporte son lot de révélations. La dernière de Mountain View, c’est aussi une faille de sécurité… Mais le vrai problème est qu’elle a été passée sous silence pendant des mois. Le Wall Street Journal relate les propos d’une note interne qui révèle que  « les dirigeants du groupe craignaient d’attirer l’attention des régulateurs et redoutaient un traitement identique à celui réservé à Facebook avec Cambridge Analytica. » Aucun complexe.

 

1st-, 2nd- et 3rd-party data ?

Petite pause lexicale : les first-party data sont des données déclaratives et/ou comportementales « propriétaires ». Collectées par l’annonceur sur son site web, elles reflètent la réalité des interactions du visiteur (ex. durée d’une visite, abonnement, historique de paiement, leads, etc.) avec une marque. Au centre de toutes les convoitises car stratégiques et qualitatives, les marques veulent reprendre la main dessus. Les 2nd-party data quant à elles peuvent venir enrichir votre capital de data qui vous appartiennent. Utiles lorsque que le volume de trafic est trop faible, ce sont par exemple des first-party data d’un partenaire que vous utilisez (avec son accord). Vous suivez toujours ? Les 3rd-party data sont issues de fournisseurs ou de plateformes tierces (régies pub, data marketplace ou data exchange notamment) et utilisées essentiellement dans l’achat programmatique. Payantes (facturées au CPM) et dispos en masse, elles consolident la qualification des audiences, mais leur conformité (RGPD) pose aujourd’hui question. Certains prédisent même leur disparition. Les acteurs du marché de la 3rd-party data doivent également subir la concurrence frontale de Facebook qui menace leur business.

 

Business vs. Réalité mobile

Format original et très parlant pour ce 3ème baromètre des usages mobiles, fraichement publié par l’EBG. Une enquête en mode Face-to-Face qui confronte la vision des pros (cf. les marques) avec les comportements réels des utilisateurs/consommateurs. Plus de 30 chiffres commentés et 5 enseignements inédits qui nous éclairent sur certaines contradictions entre la « vérité » du business et la réalité du terrain. Petit spoiler : le calcul du ROI des apps reste le point noir, les budgets sont souvent incompatibles avec la vision User-Centric, la protection des données (et le RGPD) refroidit plus les marques que les utilisateurs, … Allez voir !

 

We Love SEO

A tel point, que nous étions à la fois co-organisateur (avec OnCrawl) et intervenant à l’événement Search de la rentrée. On y a notamment causé stratégie Webanalytics et SEO avec Déborah Botton, chef de projet SEO chez Radio France. Au final, plein de use cases inspirants à base de métriques personnalisées et d’analyses rich media pour se mettre à la page des évolutions SEO et booster son référencement.

 

Olympisme…

Le ventriglisse en course pour devenir un sport olympique… Wait and see!

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A très vite sur les Internets !

 

Crédits : Photo by Cam Adams on Unsplash

Author

Responsable éditorial. Bernard a piloté la stratégie de Content marketing d'AT Internet pendant près de 10 ans. Ses sujets de prédilection : le data marketing, les stratégies d'Inbound, la communication éditoriale web et les digital analytics.

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